Perdre 80 kg – Mon Expérience Personnelle

Tina Minasyan (@tinaminasyan) a une histoire incroyable à partager.

Elle s’est totalement métamorphosée en perdant plus de 80 kg ! 

Mais cela n’a pas été de tout repos, et comme vous vous en doutez elle s’est heurtée à de nombreuses difficultés pour perdre autant de poids.

Vous allez donc découvrir ci-dessous son histoire, ses difficultés, ses espoirs… bref un témoignage à ne pas manquer ! Profitez-en !

Mon histoire

La première fois que j’ai pris conscience de mon poids, c’était au collège. 

Je me souviens m’être pesée et avoir été surprise de voir que je pesais 59 kilos.

Rien que par mon apparence, je savais que j’étais différente et plus grosse et lourde que tous les enfants autour de moi, mais cela n’avait pas vraiment d’importance jusqu’à ce que j’entre au lycée. 

Mon poids est alors monté en flèche et les moqueries avec. 

Je perdais toute confiance en moi. 

On me jugeait constamment et les moqueries sur mon poids n’arrêtaient jamais.

Plus le temps passait, et plus ma confiance diminuait. Je m’isolais de plus en plus de mes amis et de ma famille. 

Moi qui étais une personne très avenante, j’étais devenue quelqu’un d’extrêmement réservée et timide.

J’avais l’impression que mon poids me définissait. 

J’en suis arrivée au point où je n’avais plus confiance en mes amis. Je pensais qu’ils se moquaient de moi par derrière.  

Très vite, je me suis retrouvée totalement seule.

Je suis restée deux ans au lycée, et pendant ces deux années, je ne suis jamais allée à aucune soirée ni à aucun bal. 

J’ai raté beaucoup d’autres expériences typiques d’une lycéenne.

Mes parents ont finalement décidé qu’il valait mieux pour moi que j’arrête le lycée et que je me concentre sur ma santé mentale.

Je déprimais littéralement. Le fait d’être seule ne m’aidait pas.

Je voulais changer de corps le plus vite possible et j’étais prête à tout pour atteindre les résultats que je voulais.

Au cours des deux années suivantes, mon objectif était de perdre du poids, peu importe comment j’y arriverais. 

Je suis allée voir un thérapeute pour qu’il m’aide à lutter contre ma dépression. 

Mais j’étais toujours désespérée et impatiente de perdre du poids. 

J’ai décidé de prendre les choses en main et j’ai commencé à faire un régime.

J’ai essayé tous les régimes possibles – et je veux dire tous les régimes possibles : Dukan, Weight Watchers, Régime de 7 jours, Régime à la soupe au chou et plus encore. 

J’ai tout fait. Mais mon poids n’a pas bougé d’un pouce.

Échouer dans vos régimes est le meilleur moyen de vous faire perdre espoir. 

En parallèle, je travaillais chez Sephora comme maquilleuse pour aider à payer mes études. 

Quand je travaillais là-bas, j’ai dû porter un uniforme et j’ai découvert que je ne pouvais rentrer que dans une taille 56. 

J’ai finalement décidé qu’il était temps de me tourner vers un professionnel pour m’aider.

J’ai cherché un nutritionniste mais, malheureusement, j’ai appris à mes dépends que tous les nutritionnistes ne sont pas des diététiciens agréés, et c’est vers eux que j’aurais dû me tourner compte tenu des circonstances.

Cette nutritionniste m’a recommandé de prendre des pilules de perte de poids, ce que j’ai fait. 

C’était pour elle le meilleur choix possible.

Voici comment les médicaments étaient censés fonctionner : Vous prenez les pilules pendant deux semaines, puis vous les arrêtez pendant une semaine. 

Tout ce que la nutritionniste m’a dit, c’est qu’elles allaient réduire mon appétit, mais elle ne m’a donné aucune indication sur ce que je pouvais manger ou pas.

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Deux semaines plus tard, je perdais 14 kilos, ce qui était le poids le plus important que j’avais perdu à l’époque. 

Je me sentais bien. 

Mais pendant la semaine où je n’ai pas pris les pilules, j’ai repris presque la moitié du poids perdu. 

Après avoir pris et arrêté les pilules plusieurs fois, j’ai fini par peser plus que lorsque j’ai commencé à prendre les pilules de perte de poids.

J’avais 20 ans, je ne mesurais qu’1 mètre 60, et je pesais 145 kilos.

J’étais en obésité morbide. 

Ma dépression s’est aggravée et j’ai commencé à envisager la chirurgie esthétique comme solution. 

Après avoir passé en revue mes options pendant des mois, j’ai décidé de subir une gastrectomie ou (ablation de l’estomac) par laparoscopie.

L’intervention permet de retirer environ 75 à 80 % de l’estomac et limite la quantité de nourriture que vous pouvez manger. 

Cette opération retire la majorité des cellules responsables de la sécrétion d’une hormone appelée ghréline, qui est responsable de la sensation de faim.

Maintenant, beaucoup de personnes pensent que la chirurgie est la « solution de facilité ». 

Mais je suis ici pour vous dire que c’est tout le contraire. 

Voici le problème : il n’y a pas de solution facile lorsqu’il s’agit de perdre énormément de poids. 

Oui, j’ai subi une opération chirurgicale, et je n’ai pas honte de le dire. 

Mais ce n’est pas parce qu’ils m’ont coupé l’estomac que je n’avais plus envie de chocolat ! J’avais toujours mes envies de nourriture.

Je suis sorti obèse de cette opération et j’avais encore un long chemin à parcourir.

Les deux premières semaines de rétablissement ont été très difficiles. 

J’avais tout le temps envie de me gaver, mais je ne pouvais et ne devais pas manger, ce qui m’a mentalement épuisé. 

J’ai réalisé pour la première fois que mes habitudes alimentaires étaient basées presque entièrement sur mes émotions et non pas sur mon besoin réel de nourriture. 

Cela m’a amené à suivre les conseils de mon chirurgien et à revoir un thérapeute afin de comprendre pourquoi je mangeais autant.

L’année qui a suivi, j’ai travaillé très dur pour changer les habitudes alimentaires que j’avais passé toute ma vie à construire. 

J’ai commencé à vraiment comprendre les déclencheurs et j’ai appris que lorsque j’étais triste, j’allais chercher un paquet de chips. 

Quand j’étais anxieuse, les burgers me faisaient du bien. 

Du coup, j’ai décidé de supprimer toutes ces “béquilles”.

Certaines personnes pourraient qualifier cela de restrictif, mais pour moi, c’était nécessaire – au moins pendant un certain temps, afin que je puisse commencer à prendre des habitudes plus saines. 

Mes objectifs étaient de commencer à manger sainement et de me débarrasser une fois pour toutes de cette mentalité boulimique.

Un an plus tard, je perdais 80 kilos. 

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Un soulagement. Jamais je n’avais perdu autant de poids.

J’ai commencé à aller à l’université, et pendant cette période, je me suis trouvée à assouplir mes restrictions alimentaires. 

Quelques mois plus tard, je suis rapidement retombée dans mes vieilles et mauvaises habitudes alimentaires. 

À la fin de ma première année universitaire, j’avais pris 30 kilos de plus et j’avais l’impression d’avoir échoué.

J’ai réalisé que je devais changer mon attitude vis-à-vis de la nourriture pour perdre du poids sans en reprendre.

J’ai aussi dû apprendre que lorsque je « merdais » (parce que nous merdons tous), cela ne devait pas dire que tout était fichu ; je pouvais me remettre sur la bonne voie. 

Comme toute personne qui perd du poids, je me devais de maintenir mes nouvelles habitudes alimentaires pour perdre du poids et maintenir cette perte.

En cours de route, j’ai subi deux autres opérations pour enlever ma peau flasque autour de mon ventre, de mes seins, de mon dos, de mes bras et de mes cuisses.

Jusqu’à présent, j’ai perdu 77 kilos et j’ai toujours l’impression qu’il m’en reste 10 à perdre. 

Récemment, j’ai commencé à faire de longues promenades avec mon chien presque tous les jours. 

Mais à l’avenir, j’aimerais aller à la salle de sport et travailler tous mes muscles.

Je sais que perdre du poids est un voyage qui prend du temps, et chaque jour aura ses hauts et ses bas. 

Mais au bout du compte, sans la chirurgie, je n’aurais jamais fait les changements nécessaires pour perdre du poids.

Donc, pour tous ceux qui sont contre la chirurgie : je me suis battue pour être là où je suis aujourd’hui, et c’est quelque chose dont je serai toujours fière.

Mille bisous à tous.